Le 7ème Sceau

Dans Le Septième Sceau, un film d’Ingmar Bergman, un chevalier revient des croisades pour trouver son pays ravagé par la peste. Souffrances et dévastations ébranlent sa foi en Dieu.

Quand la Mort vient à lui, le croisé lui propose une partie d’échecs afin de retarder l’échéance et ainsi trouver suffisamment de temps  pour commettre un acte – n’importe quel acte – qui pourrait donner un sens à cette pestilence.

Une pandémie de l’ampleur de la Covid-19 crée à nouveau le désir de trouver une signification à ces souffrances. Mais en cet âge séculier, une épidémie n’est plus considérée relevant d’une volonté divine inconnaissable mais comme un test de pouvoirs plus terrestres.

Ceux-ci, et nous le constatons enfin tous, montrent leurs limites. 

Il y a plus d’un an je titrais ma tribune dans Stratégies Les Masques tombent en soulignant que la pandémie agit non seulement comme un accélérateur de notre futur, mais également comme un révélateur de la réalité de notre monde.

Ainsi, dans la sphère prosaïque du business, 2 grandes évidences me semblent se dévoiler.

La première est le remplacement des marques par les produits.

La seconde réside dans la nécessité d’un choix cornélien pour les entreprises. Soit elles vendent des produits avec profit, ainsi que le fait Apple. Soit elles vendent leurs utilisateurs à d’autres entreprises, comme le fait Google. Tout autant en BtoC aujourd’hui qu’en BtoB demain.

La combinatoire de ces deux évidences nous oblige à agir de façon stratégique, c’est-à-dire à mettre en œuvre cette articulation intime entre la Vision et la Stratégie qu’est l’action. 

Ce point de vue innovant, je l’ai nommé « Futurable » pour souligner sa capacité à appréhender, si ce n’est à agir, sur le futur. Pour le partager, j’en ai fait un livre.

La leçon de Bergman est que l’humanité, quand elle se trouve confrontée à de grandes souffrances trouve uniquement du sens au travers d’actes

Quels sont les nôtres ?

Inoxydablement vôtre,

Jean-Paul CRENN

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