Nous sommes désormais bien seuls face aux imbéciles.

Umberto Eco est décédé hier, vendredi 20 février.

J’adorais cet homme à l’allure joviale, au savoir encyclopédique et à l’humour caustique.
Si j’ai aimé l’ouvrage qui le rendit célèbre, Le Nom de la Rose, j’ai été fasciné par Le Pendule de Foucault, avec ses entrelacs de thèses complotistes et ésotériques.
J’aimais ses saillies, irrévérencieuses et ô combien pertinentes.
Parmi celles-ci :
“Les réseaux sociaux ont donné le droit de parole à des légions
d’imbéciles qui, avant, ne parlaient qu’au bar, après un verre de vin et
ne causaient aucun tort à la collectivité”
, a-t-il récemment déclaré,
rappelle le quotidien Il Messaggero. 
“On les faisait taire tout de suite alors qu’aujourd’hui ils ont le
même droit de parole qu’un prix Nobel. C’est l’invasion des imbéciles”.
Et le pire c’est qu’ils sont tout autant crédibles que lui, mon cher Umberto (puis-je me permettre ?).
Umberto, avec Google qui est notre ami, Facebook qui nous permet d’en avoir des milliers, Amazon qui nous aide à développer notre commerce et Apple qui flatte notre ego populuxe, vous nous laissez bien seuls.

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