Il n’y a pas de règle.
Il n’y a pas de principe absolu.
Le seul cap qu’il faille maintenir dans la tempête est celui de ses valeurs, de sa morale, de son éthique personnelle.
La stratégie est de l’ordre de l’idios des anciens Grecs : chaque situation est unique. Elle ne rentre dans aucune case et abhorre les généralisations.
La simple projection des données du passé est alors un leurre mortifère car elle nous rend confiants dans notre capacité à maîtriser notre avenir. Or il ne s’agit que d’une illusion de maîtrise.
L’idios est le cauchemar des vendeurs de recettes, des auteurs de manuels, des éditeurs de best practices, des prévisionnistes, des idéologues.
C’est le fin mot de ChatGPT4, projection statistique d’un choix de données extraites du passé.
« C’est sur les contingences qu’il faut construire l’action » écrit De Gaulle. C’est là que réside notre liberté, notre joie d’un présent vivant dans la construction d’un avenir imprévu.
Nous vivons une époque formidable, non seulement par nécessité mais également par réalisme car, pour citer cette merveilleuse phrase de Cesare Pavese,
« On ne se souvient pas des jours, on se souvient des instants ».
En ces premiers jours de printemps, je vous invite à lire La papeterie Tsubaki de Ito Ogawa , un livre consacré à ces instants qui composent la singularité et l’enchevêtrement de nos existences (merci encore à Denis pour ce superbe cadeau).
Un verre de rhum vieux Montebello à portée de main (merci à Thierry cette fois-ci 😉) ou, si vous êtes amateur de vins vivants, ce remarquable Cahors Extra Libre Le Cèdre.
La Fantaisie N°5 de Lupo viendrait, à mon humble avis, parfaire cet instant que je serais heureux de partager avec vous sous un cerisier en fleurs.
Inoxydablement,
Jean-Paul Crenn
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