Responsive Design et UX : une vieille histoire non aboutie ?

Je vous l’annonçais lors de mon
précédent post sur « e-commerce et responsive design » .
Les temps de téléchargement d’un site de e-commerce en responsive
design
sont rédhibitoires quand le site est consulté via un
smartphone : 18 secondes en moyenne pour les 12 principaux sites
de e-commerce US selon une étude commissionnée par le magazine de
référence Internet Retailer.
Nous reviendrons sur le pourquoi de
cette situation et sur les possibles remèdes dans un prochain post,
c’est promis.
Mais la relation responsive design
/ site e-commerce ne s’arrête pas à des temps de téléchargement
calamiteux. L’expérience utilisateur (UX pour les intimes) dans son
ensemble est également impactée.
C’est en tout cas ce que dit mon auteur
fétiche, Steve KRUG, dans la dernière mouture de son – toujours
remarquable – ouvrage sur le web design et l’UX : « Don’t
Make me Think, Revisited ».
Il y rappelle que le chant des sirènes
du « one design fits all screen sizes » a une longue
histoire d’espoirs exaltants, de promesses non tenues, de
développeurs et de designers exténués.
Pour Steve KRUG, il y a deux points
clefs concernant le responsive design/adaptive design/mise en page
dynamique/fluid design :
1- C’est beaucoup de travail
2- C’est très difficile à faire
correctement
La maintenance de plusieurs versions
d’un même site est un vrai casse-tête mais réaliser un site qui
ait le bon design et la bonne ergonomie pour toutes les tailles
d’écran est également un problème presque insoluble.
Steve KRUG pose alors une conclusion
qui me semble excellente :
A la différence des fois passées le
problème de l’adaptation des sites aux différentes tailles d’écran
représente un véritable enjeu. Une solution technique sera alors
trouvée. Mais cela prendra du temps.
En attendant que cette solution
technique apparaisse et fasse ses preuves il nous propose de rester
avec nos différentes versions de sites et de faire en sorte que :
  • le zooming fonctionne pour que
    l’utilisateur puisse lire certaines parties du site en version
    desktop quand utilisé via une tablette ou un smartphone
  • les liens externes mènent à la
    bonne page lors d’une navigation sur smartphone (vous êtes sur
    facebook avec votre iphone, vous cliquez sur un lien pour aller sur
    un site et… vous vous retrouvez sur la page d’accueil de la
    version mobile de ce site car la page appelée n’existe que sur sa
    version desktop…)
  • sur la version mobile de votre
    site l’utilisateur puisse toujours avoir à sa disposition un lien
    vers sa version desktop, notamment si la version mobile ne reprend
    pas toutes les informations de la version desktop.
Steve KRUG nous invite donc à
privilégier les approches techniquement « éprouvées ».
Elles sont déjà suffisamment difficiles à mettre au point.
Je vous invite à rentrer dans les
détails de l’étude d’Internet Retailer lors d’un prochain post pour
mieux comprendre ce que signifient ces 18 secondes de vitesse de
téléchargement.
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